La recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne relative à l’abandon du parrainage citoyen à l’occasion des prochaines locales est le sujet le plus en exergue dans les quotidiens parvenus mardi à l’APS. La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) a recommandé lundi l’abandon du parrainage-citoyen afin d’éviter d’éventuelles difficultés d’application politique et organisationnelle lors des élections locales prévues en décembre.
"Au titre des recommandations prioritaires, la MOE-UE préconise l’abandon du parrainage-citoyen pour les élections locales, dont l’application poserait des problèmes politiques et organisationnels sérieux", a déclaré la cheffe de la MOE-UE, Elena Valenciano, lors d’une conférence de presse de présentation de son rapport final d’observation de la présidentielle de février dernier. "L’UE contre le parrainage.
Ses observateurs veulent son abandon dans les plus brefs délais", affiche à ce propos le journal Le Quotidien. Le journal précise que ce point constitue "l’une des 8 +recommandations prioritaires+ de son rapport final sur la présidentielle du 24 février dernier". "A la suite d’une analyse détaillée du processus électoral, le rapport fait des recommandations techniques pour l’amélioration des scrutins futurs" et demande par exemple, dans cette perspective, l’abandon du parrainage, note le quotidien L’As.
"Malgré le triomphe du président Sall à la présidentielle 2019, on continue de parler de ces élections", à travers notamment ce rapport de l’UE qui "soulève beaucoup d’irrégularités", note Walfquotidien. Non contents d’exiger, selon Vox Populi, l’abandon du parrainage "dans les plus brefs délais", les observateurs de l’UE "veulent +une réflexion d’ensemble sur les dispositifs" de ce système pour les élections présidentielle et législative.
"L’UE invalide le parrainage", titre Kritik’, un clin d’œil pour rappeler que la mise en œuvre du parrainage a débouché sur l’invalidation par le Conseil constitutionnel de 19 candidatures à la présidentielle du 24 février. Outre la question du parrainage, divers autres sujets sont au menu des quotidiens, dont l’affaire Pétro-Tim, en lien avec l’enquête ouverte par le procureur dans cette affaire portant sur des soupçons de pots-de-vin dans l’attribution de contrats pétroliers au Sénégal.
Dans ce cadre, la Division des investigations criminelles a entamé ses auditions et interrogé par exemple le président de l’"Alliance sauver le Sénégal", Babacar Mbaye Ngaraaf, auditionné hier lundi "durant six tours d’horloge", rapporte L’Observateur. Et ce journal d’évoquer en même temps un "malaise Aliou Sall au sein du pouvoir", en référence au frère du président Macky Sall, présenté comme un facilitateur de Frank Timis de Timis Corporation pour l’attribution de contrats d’exploitation.
Le film de la BBC à l’origine de ces allégations évoque notamment un paiement d’un montant de 250.000 dollars, soit 146 millions de francs CFA destiné à la société Agritans Sarl qui aurait appartenu à Aliou Sall. Cette somme représenterait selon un courriel des taxes de la société offshore de Timis dues à l’origine à l’Etat sénégalais. Des paiements sont également cités, qui auraient été accordés à Aliou Sall par Pétrotim pour des services de consultance.
"Directeur général de la Caisse des dépôts et consignation (CDC, maire de Guédiawaye, président de l’Association des maires du Sénégal (AMS) et membre du conseil d’administration d’Air Sénégal, Aliou Sall fait partie des hommes les plus puissants du pays", souligne L’Observateur. "Seulement, ajoute le journal, le frère du chef de l’Etat souffre d’une étiquette qui lui colle comme un furoncle sur une peau atteinte de gale. Il ne serait rien d’autre qu’un +parvenu+ au secours de la gloire".
Kritik’ prolonge ce sujet en affichant que la DIC "fouille les +pétroliers+ de la presse", en allusion aux experts de ce sujet dans les médias, dont certains "risquent d’être rattrapés par des accusations sans fondement, des faits qui n’existent que dans leur imaginaire fertile". Certains sont sur la sellette pour n’en avoir pas dit beaucoup, se trouvant soupçonné "d’aphonie", selon le mot utilisé par Sud Quotidien pour parler des responsables de l’opposition "dans le clair-obscur".
"Accusés par une partie de l’opposition d’avoir adopté la politique du silence, dans le débat autour des contrats pétroliers et gaziers, certains partis de l’opposition (PDS, PUR et Grand Parti entre autres) bottent en touche et renvoient à la position du Front de résistance nationale (FRN)", avance Sud Quotidien. Le journal ajoute que pourtant, "force est de reconnaître qu’à titre individuel, tous les leaders de l’opposition qui ont accepté de prendre part au dialogue initié par le président Macky Sall, sont restés aphones sur cette question". BK/ASG
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